lundi 20 FEVRIER ....................

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille...
Il souffle, il vente....il est temps de rentrer.
Ce soir, nous dormirons sur le port de Tanger,
Prêts demain à embarquer...
Pour aujourd'hui, rien de plus à raconter...
nous avons juste savouré notre matinée
en allant à pied
du camping à la vieille ville de Larrache ...
une petite trotte bonne pour la santé...

Nous cherchions un souk...
nous avons trouvé plusieurs petits marchés
ça nous a permis de boucler nos achats
pour revenir en toute sérénité.

Marc et Brigitte moins marcheurs
ont pris un taxi pour revenir

alors que Pascal et Odile sont revenus à pied.
Ainsi va la vie à chacun son parcours...
certains cherchent la facilité
et d'autres à se dépasser...
Cet après-midi nous avons simplement roulé
sous un temps pissou et brouillé...
peu propice aux jolis clichés.

Demain, nous traverserons le détroit de Gibraltar...
Nous ne savons pas si la connexion sera possible...
Si ça n'est pas le cas,
pas de nouvelles écrites ...
mais vous pourrez nous imaginer à rouler...
En attendant, belle soirée à tous,
à bientôt,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

dimanche 19 FEVRIER ....................
Ah..... ça sent la fin de l'Afrique...
Départ de Kénitra pour Larrache...



Avant dernière étape avant d'embarquer.
Il semblerait que Marc aimerait plutôt aller à Assilah
mais le reste de l'équipe vote pour Larrache...
La majorité l'emporte...
Après une petite causette matinale 
avec des camping-caristes
adeptes des tours du monde en paquebots...
ce qui n'est pas notre cas...
mais leur expérience est bonne à écouter...

le convoi s'ébranle, c'est parti.
Nous sommes dimanche et dans les champs,
dans les bourgs, sur la route, dans les chemins,
dans les fermes....la vie grouille de partout.

Enormément de charettes
tractées par des ânes, des mules ou des chevaux...

Les gens s'activent dans les champs.
Des hommes par groupe désherbent à la main...
d'autres coupent ou fauchent l'herbe bien tendre...
labourent...

Les animaux, moutons, chèvres, vaches
mangent plus de déchets que d'herbe.



Nous croisons, dépassons...
ou nous sommes dépassés continuellement
par des taxis...ce qui laisse penser..
que peu de familles ont une voiture.
Les charettes filent sur la route, les chemins,
se croisent, tournent, retournent...



L'activité routière est indescriptible, 
ça remue de tous les côtés.
Nous longeons les champs de canne à sucre,
de blé, de tournesol, de betteraves,
de coriandre, de haricots et même d'artichauts...

Une route bien sympa qui nous transporte
dans le monde d'il y a plus de 60 ans....
Après avoir bien savouré tout ce bonheur
de revivre ce style de vie chez nous disparu,
Larrache est en vue...
Le camping étant un peu loin de la ville,
c'est en taxi que nous nous y rendons...
1€ par personne aller et retour..
Difficile de se faire comprendre par le chauffeur...
mais nous arrivons quand même à bon port...
et là...tout le monde est convaincu...
Nous sommes là où il fallait être.





Même Marc, réfractaire à cette escale est séduit..


la vieille ville de Larrache est dans son jus..
colorée, patinée et très vivante.





Odile voulant voir la mer, 



nous nous rendons au port de pêche
où nous sommes gentiment refoulés...
INTERDIT AUX ETRANGERS...
pour approcher les bateaux
mais pas pour acheter poissons et crustacés, 
à côté...
c'est donc les bras chargés pour les OLIVIER
d'araignées...



que se termine cette visite de Larrache.
Le taxi nous ramène au camping.
Encore une bien belle journée
que nous avons savouré avec bonheur et amitié.
Demain sera un autre jour....
Nous profitons de l'Afrique
tant que nous l'avons sous nos pieds..
Nous pensons bien à vous,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

samedi 18 FEVRIER ....................

Aujourd'hui...c'est le calme au camp des Jaudouin-Olivier.
Une journée paisible sans exploit ni crapahutage exagéré.
Aujourd'hui c'est l'entracte..
Entre voyage et route pour bientôt rentrer.
Nous profitons de la matinée
pour faire des provisions vitaminées...
tout en déambulant dans les rues toujours achalandées.

Il fait beau et c'est bien agréable de marcher
et de ci, de là, tout en faisant son marché....

Une matinée c'est bien vite passé...
Pour l'après-midi...le désaccord vient s'installer...
Marc veut faire du vélo
les autres de la marche à pied...
La majorité l'emporte, c'est donc en marchant
que nous revisitons la ville toujours animée,
avec une petite pause gourmande
autour de pâtisseries marocaines
et de jus d'oranges pressées...

Que c'est bon de siroter 
tout en regardant les gens divers et variés..
les voitures, les bus, les motos, les mobylettes,
les taxis, les disputes dont les mots nous sont étrangers...





0Mais à force de rester assis
devant nos verres maintenant vidés...
repartir demande un bel effort, 
cette toute petite activité
nous ayant un peu ramollis...
Il faut dire qu'il fait lourd...il faut s'adapter...
Au camping, pour finir la journée,
Pascal a son camping-car à laver...

Marc visse des vis arrachées...
Odile trie les photos
et Brigitte tape sur son clavier...
Il faut peu de choses pour occuper des retraités...
ces peu de choses ajoutées...
ça donne de très belles journées.
demain, nous verrons si oui ou non nous allons avancer...
Le périple janvier février va bientôt s'achever...
Selon nos activités,
selon l'internet dont nous pourrons ou pas disposer,
nos petits rendez-vous journaliers seront ou pas honorés...
quoi qu'il en soit,
Nous vous souhaitons une belle soirée,
Nous pensons bien à vous,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées. 

vendredi 17 FEVRIER ....................
Changement de cap aujourd'hui...
Nous repartons vers la côte
hum hum...ça sent le retour tout ça....
Encore quelques jours à profiter...
Pour commencer la journée,
petite visite de la ville
dont dépend le camping où nous étions logés..
MOULAY ISDRISS du Zerhoun



les Marocains y viennent en pélerinage
La ville est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco
Avec le seul minaret cylindrique du Maroc,
un sanctuaire en mémoire de Moulay Idris 1er.



La ville accrochée à la falaise est de toute beauté
avec ses ruelles, ses marches, ses couleurs patinées....





Il faut cependant beaucoup d'énergie
pour y vivre ou bien la visiter...
ça grimpe dur,
ça nécessite quelques muscles bien développés...
On l'a fait....
surtout Odile qui en a rajouté..
en suivant un marocain qui voulait lui montrer
le minaret qu'elle espérait trouver...
Elle a remonté les marches précédemment descendues..
tourné dans une ruelle...
Et là, elle a disparu.
Pascal, Marc et Brigitte ont attendu
espérant rapidement la voir revenir...
mais plus de Odile...
Avait-elle été enlevée?
avait-elle chuté...?
s'était-elle perdue dans le labyrinthe des ruelles...?
Pascal n'y tenant plus est lui aussi remonté...



mais toujours pas d'Odile dans les ruelles entremêlées..
L'angoisse commençait à monter,
Pascal tapait du pied...
lorsque...
Odile est apparue en pleine forme
se demandant pourquoi nous nous étions inquiétés...
OUF...notre Odile était retrouvée...
elle revenait avec une photo du minaret recherché...
vu de loin mais vu quand même.



La visite a donc pu continuer...
en bas de la ville avec le souk que l'on atteint
en descendant encore beaucoup d'escaliers.
Pascal, trop content de retrouver son Odile
descendait sans rechigner...
Marc, remis de son rhume faisait de même
et Brigitte, bien enrhumée à son tour
se disait....ouah...mais...il va falloir remonter...





les camping-cars sont garés en haut de la ville...
remonter tous ces escaliers...
c'est beaucoup lorsque le souffle est court
et la tête embrumée...
Marc et Brigitte, Pascal et Odile
ont alors décidé de se séparer...
oh...pas longtemps, juste le temps de la remontée...
Marc et Brigitte remontant par la route,
la pente semblant plus douce à monter...
Pascal et Odile prennent les escaliers...
ils espèrent aller tout près de la mosquée
au minaret cylindrique 
c'est plus dur mais ils espèrent la trouver...
Pas de chance, elle est bien cachée...
ils reviennent bredouille mais contents d'avoir essayé.

Nous reprenons la route ...
les paysages verdoyants sont somptueux







les cultures s'enchainent...
oliviers, grenadiers, céréales, oignons, herbes variées..
A partir de la première ville un détail vient se rajouter...
les déchets le long des routes et dans les fossés...
Il n'y aura pas de répit jusqu'à Kénitra
notre bivouac pour la nuit..
des dizaines et des dizaines de kms pollués...
quel dommage...nous sommes effondrés.





Heureusement, le moral, nous savons le remonter...
au bord de la route,
des cultures d'agrumes des deux côtés...



des sacs d'oranges nous font de l'oeil...
et zou...c'est acheté...
La transaction n'est pas aussi simple
que nous pouvions l'espérer...
Les vendeurs d'oranges
ne parlant pas un mot de français..
Mais un commerçant, c'est débrouillard...
il arrive à se faire comprendre sans parler...
Nous continuons donc la route avec le plein
de vitamines C.

L'arrivée à Kénitra se fait sans encombre...
le camping LA CHENAIE où nous étions déjà allés
est presque plein mais nous savons nous serrer...



ce soir nous dormirons donc en toute tranquillité...
au camping La chênaie qui n'a pas de chêne
mais deux piscines sans eau ajoutée...
De toute façon, nous ne voulions pas nous baigner...
Alors, on peut le dire,
nous sommes d'heureux retraités.
Encore quelques jours avant de remonter...
profite,profitons, profitez..
A bientôt, nous pensons bien à vous,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

jeudi 16 FEVRIER ....................
Ah là là....quelle aventure....
ce matin, nous décidons de visiter Meknes...
à trois, Marc reste au camping toute la journée
sa forme n'étant pas à l'apogée...

Donc, Odile, Pascal, Brigitte partons chercher un bus.
Il doit en passer un en bas de la rue
toutes les 45 minutes...+ ou -...
Nous sommes au Maroc et les horaires sont plus flous...
Peu importe, nous sommes retraités vacanciers..
Nous attendons patiemment de pouvoir embarquer...
Le soleil brille, il fait bon, rien de bien compliqué...



Le bus arrive enfin et là...l'aventure peut commencer.
Il est bondé...et ça ne peut pas se photographier..
il nous semble inconcevable d'y caser encore 3 personnes..
et pourtant, on nous dit de monter...
Odile, puis Brigitte...ça tient...
pour Pascal, il faudrait quelqu'un derrière pour pousser...
il rentre de force, la porte derrière lui vient de se fermer...
nous sommes tous dedans...
serrés comme des sardines dans une boite
où l'huile ne pourrait même pas être ajoutée ...



Le bus démarre....
Odile se cramponne au capot intérieur moteur,
Pascal est coincé devant la porte
et Brigitte au milieu a grand peur de tomber...
Elle cramponne Odile par le bras..
Pascal se cramponne à Brigitte
et Brigitte trouve une barre qu'elle empoigne
en essayant de surtout ne pas lacher...
La vitesse du bus s'accélère...
ça tourne, ça vire, ça grimpe, ça descend...
Le chauffeur parle au téléphone 
et tient à peine le volant...
il change même le rouleau de papier pour les tickets
sans arrêter...
flirte avec une fille elle aussi entassée...
Sommes-nous dans un vaisseau spatial ou une fusée...
on pourrait se le demander...



Nous passons devant les gendarmes
qui n'en ont rien à cirer..
ça tourne, ça vire...
nous sommes toujours cramponnés...
le bus arrête, repart...
Petit à petit, le bus commence à se vider..
nous respirons mieux mais restons toujours debout,
cramponnés..



Nous arrivons à bon port un peu secoués...
mais en vie...et ça on aurait pu en douter.
Maintenant, il nous faut trouver la médina
et ça, ça n'est pas gagné...
beaucoup de travaux, des portes fermées
et rien d'indiqué...
Un peu perdus nous aurions pu désespérer..
mais non, nous finissons par trouver...
les portes ou monuments réputés
sont beaucoup en travaux,
on ne peut pas y accéder.
Les ruelles du souk sont très encombrées...
les commerces se touchent
et débordent d'articles à acheter.
Mais comment font-ils pour tout écouler...
vêtements, chaussures, produits de beauté,
épices, fruits et légumes , oeufs..
poissonniers, bouchers, 



et puis, il y a le coin des menuisiers,
des ferronniers, des mécaniciens...





ça grouille de vie de tous les côtés...



Nous marchons, sans doute des kilomètres,
nous n'avons pas compté...
une petite pause serait la bienvenue...
nous commençons à chercher un lieu pour manger...
Pizza...nous n'avons pas le temps de réfléchir
et déjà, un homme nous aiguille
vers un restaurant typique marocain...
bien plus loin...Nous le laissons, 
er suivons ses explications et au moment d'arriver...
nous le voyons débarquer....
Il nous précède et nous dit de le suivre...
insistant sur la bonne cuisine que nous allons trouver
et le prix pas cher qui nous sera demandé.
Nous nous laissons faire un peu fatigués...
A la porte, aucun menu...
rien qui nous montre que c'est un restaurant..
Nous lui disons que nous voulons le menu..
il redit oui oui...suivez-moi
Nous montons un étage....
re réclamons le menu...
oui oui...suivez-moi...
deuxième étage, 3ème étage,4ème étage...
nous n'en pouvons plus et soufflons comme des boeufs...
Nous arrivons sur une terrasse
où effectivement nous pouvons manger..



Enfin, on nous donne un menu...
Nous ne sommes pas plus séduits que ça..
mais puisque nous y sommes, nous allons rester...
Le temps de préparer le repas...
nous sommes les seuls clients..
nous profitons de la vue
et du soleil aussi hauts perchés...



Le repas est simple, un peu sec ..
la touche marocaine n'est pas flagrante
mais nous allons nous en contenter...



avant de redescendre les 4 étages
et de chercher...une baraque à jus
pour nous désaltérer...
c'est rapidement chose faite...
canne à sucre, gingembre, citron...



Nous attendons notre tour...
Un marocain tenant par la main son fis nous interpelle...
il nous demande si nous sommes français...
oui...
il nous dit habiter en France à Brive
et paraît très content de nous trouver...
Nous discutons un peu...
son français ne semble pas encore très étendu..
son statut social plutôt populaire que aisé..
il veut nous offrir notre jus, nous sommes touchés..
Nous déclinons son offre
et n'en finissons pas de le remercier.
Il explique bien au commerçant
ce que nous voulons commander..



Il part heureux de nous avoir rencontrés...
et nous,
nous n'avons plus qu'à attendre que notre jus soit pressé
et à le savourer 
Un délice que nous aimerions retrouver
à chaque coin de rue, tous les jours de l'année.
Maintenant, il est temps de retrouver un bus pour rentrer.
Justement, il y en a de stationné...
il est plus petit et bien moins bondé qu'à l'aller...
nous embarquons dans la foulée..



le voyage se fera assis et plus sécurisé.
En tout cas plus sécurisé que celui des enfants
qui, devant notre nez,
grimpent sur l'arrière d'un bus au risque de se tuer..

pour arriver au camping...encore une côte à monter..

 

Marc est là pour nous accueillir 
bien content de nous retrouver...
L'équipe est au complet, le temps peut continuer...
Encore une bien belle journée...
pleine de vie, de soleil et d'amitié.
Demain sera un autre jour, nous devrions bouger...
En attendant,
très belle soirée à vous tous et toutes qui nous suivez,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

mercredi 15 FEVRIER ....................

Après une nuit dans le camping de l'émir à AZROU...





nous continuons la route vers Meknes
étape prévue pour la journée....



mais avant ça,
nous devons faire le plein de nos véhicules
Hier, nous avions vu dans une station service à côté
le litre de gasoil à 1.37€....
Nous décidons de nous y arrêter et OH! SURPRISE
le gasoil n'est plus à 1.37€ mais à 1.27€...
Rien que ça, ca débute bien une journée.



Au départ d'AZROU, nous sommes bluffés...
tous les paysages sont changés...
Avant Azrou, des cailloux et de l'aridité...



Après Azrou, des cultures à perte de vue
et des zones toutes cultivées...





Même le style des maisons est changé...
moins de maisons plates et beaucoup de toits pentus..

Tout ça, c'est bien beau à regarder
même si, à vrai dire, nous sommes moins dépaysés...
Nous trouvons un camping au delà de Meknes..
au moins 15 kms de plus pour y arriver...



Peu importe, c'est sur notre route pour continuer...
Nous y arrivons juste pour le déjeuner...
et pour visiter Meknès, demain,
nous prendrons un bus ou un taxi...
En attendant, pour occuper l'après-midi
c'est à VOLUBILIS à 11 kms environ..
dans le camping-car de Pascal et Odile
que nous partons en virée.
VOLUBILIS est un site archéologique,
on y trouve des vestiges de plusieurs civilisations
et en particulier romaines...



Sur 42 hectares, tout n'est pas encore fouillé
ou restauré...

Nous qui étions habitués ces jours derniers
à des températures plus fraiches,
nous pouvons dire que aujourd'hui...
on aurait pu faire cuire un oeuf sur nos têtes.

La chaleur sous un soleil ardent
26 degrés à l'ombre et..xx....? au soleil..
En été, nous ne voudrions pas nous trouver là...
au milieu des ruines...
nous pourrions cuire sur place, c'est certain.

Ce soir, nous dormirons à MOULAY IDRISS
au milieu des oliviers...

Encore une bien belle journée
avec du soleil et de l'amitié.
Demain sera un autre jour
et nous ferons tout pour qu'il soit de toute beauté.
En attendant, nous pensons bien à vous,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

mardi 14 FEVRIER ....................
ce matin....pressés de quitter Erfoud
que nous n'avons pas plus que ça appréciée..
nous prenons la route....pour rouler.
Aujourd'hui pas de halte prévue...
Nous voulons simplement avancer....
traverser le haut Atlas dans la journée.



Il pleut...c'est bon pour le Maroc..



même si pour les touristes, c'est plus tristounet.
Nous traversons des paysages lunaires,



des palmeraies verdoyantes,



d'autres brûlées....
mais qui repoussent quand même avec vigueur...



Tout va bien dans le meilleur des mondes
Marc très enrhumé préfère suivre plutôt que guider..
Pascal et Odile dirigent donc le convoi sans difficulté...
LORSQUE....
"un grain de sable" vient tout coincer .
Sur le bord de la route
un barrage mobile..
la gendarmerie royale, contrairement à son habitude..
nous fait signe de stationner...



Nous le faisons sans discuter...
Les Jaudouin on un petit doute sur ce qui peut être reproché..
pas les Olivier.
Papiers....messieurs, descendez du véhicule...
il y a un stop, vous ne vous êtes pas arrêtés..
Effectivement, pour les Jaudouin, c'est acté...
pas pour les Olivier...
car Brigitte voyant le panneau
Police - Stop - dit à Marc de stopper...

ce qu'il fait aussitôt au niveau des gendarmes...
et il paraîtrait que c'était avant qu'il fallait arrêter...
vous devez 400 dirhams....
mais comme vous paraissez très gentils...
petit prix entre nous - 100 dirhams (10€)...
Nous avons payé sans discuter...
sachant pertinemment que nous avions été roulés...
aucun papier...
les billets vont directement dans la poche des policiers..


Une telle aventure, 
ça laisse des séquelles...
c'est ainsi que la peur du gendarme s'est installée...
Odile et Pascal ont tellement peur de récidiver
qu'ils s'arrêtent même lorsque personne ne leur a demandé...
Dès qu'il voient un panneau rouge et blanc..
Bon...lorsque c'est la gendarmerie, la prudence est de mise..



mais lorsque c'est pour la neige et qu'il n'y en a pas..
ça fait bien rire les olivier..
et rire, c'est bon pour la santé.

c'est donc très vigilants toute la journée
que fin d'après-midi nous sommes arrivés à Azrou
sans la neige que selon la météo nous pouvions redouter.
Ce soir, nous dormirons à Azrou
dans l'euro camping, appartenant à un émir
qui n'y met jamais les pieds.



Tout va bien, nous pensons bien à vous,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

lundi 13 FEVRIER ....................

Petit cliché de notre vue au lever...

Aujourd'hui le soleil peine à briller...
Petit matin un peu frisquet
Mais peu importe,
nous les retraités..le matin nous sommes motivés...
Marc est bien un peu enrhumé
mais ça ne l'empêche pas de marcher



Nous partons comme des aventuriers
dans la palmeraie où nous sommes hébergés
C'est sans doute la plus belle palmeraie
que nous ayions visitée...



remplie de palmiers dattiers...
et de quelques cultures au pied..
luzerne et graminées...

Beaucoup de terrains sont en attente de culture...
la terre est si sèche que rien ne peut pour l'instant
y pousser.


Certains espaces sont irrigués...
comment...on ne nous a pas expliqué...

Une matinée fraiche mais où il fait bon se promener...

Pour l'après-midi nous optons pour de la marche à pied
vers la ville.

Nous sommes vite un peu déboussolés...
Partout des enfants nous interpellent...
"Bonjour, ça va....
comment tu t'appelles...
bonbons, crayons, stylos, dirhams..."
Sans don de notre part,
les enfants nous suivent à nous coller...
puis d'autres prennent le relais.....
"Bonjour, ça va....
comment tu t'appelles...
bonbons, crayons, stylos, dirhams..."
Au Maroc, il n'est pas conseillé
d'encourager la mendicité des enfants...
Ce harcèlement pendant des kilomètres,
ça devient agaçant...
Ouf, nous voilà arrivés en ville...




nous trouvons le petit souk
but premier de notre expédition..
Odile nous offre un jus d'oranges pressées...

et maintenant, ce sont des adultes
qui mendient des dirhams...
Nous aimerions bien tous les contenter...
mais c'est impossible...
Nous perdons confiance...
qui a vraiment besoin et qui veut nous arnaquer...
Nous coupons court et sans rien visiter d'autre...
grimpons dans un taxi pour rentrer...
Heureusement, après un petit café chez les Jaudouin
nous sommes requinqués et c'est reparti...
Marc et Pascal règlent les antennes télé...
espérant que ce soir,
contrairement à hier, nous pourrons les allumer...
mais il est trop tôt pour savoir s'ils vont y arriver...
Quoi qu'il en soit, ce fut encore une belle journée..
pleine de bons moments et d'amitié.

Belle soirée à vous tous et toutes qui nous suivez,
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

dimanche 12 FEVRIER ....................

Certains jours sont moins chargés que d'autres...
Ce matin, nous avons quitté ZAGORA
des souvenirs plein la tête...
direction ERFOUD

Odile et Pascal
ont envie de découvrir une route jamais explorée..
Nous partons donc en terre inconnue...
dans le Maroc profond.
D'abord traversée de la vallée du Draa
avec toutes ses palmeraies
et son hyper activité .

Sans doute parce-que c'est dimanche,
il y a de la vie de tous côtés...
des gens à pied, assis, debout, en vélo...
et même, au bord de la route,
des femmes qui font la lessive.



Après cette vallée du Draa,
le paysage devient plus désertique.
des cailloux, des cailloux..
et quelques arbres et herbes souvent désséchés.





beaucoup d'enfants au bord des routes
font signe de s'arrêter
et demandent des bonbons, crayons ou dirhams...
Depuis le début de notre voyage
jamais nous n'avions vu autant de "mendicité enfantine"



Mais le pire.....et là nous n'avons vraiment pas aimé...
Nous n'avons pas pu photographier..
des enfants se mettent au milieu de la route
pour nous faire stopper...
au risque de se faire écraser..
quelques-uns n'ont que quelques années...
pas d'adultes en vue...
certains de ces enfants sont bergers
mais d'autres sont juste à côté de chez eux.
de kms en kms,
nous finissons par atteindre notre terminus
ERFOUD...
Nous trouvons un camping presque vide...
dans une palmeraie...ça nous conviendra parfaitement....
Un petit thé de bienvenue...



Le réglage des antennes de télé...
on a laissé tomber...
ceci finira notre journée...
demain, on pourrait bien pédaler...
mais on peut aussi changer d'idée.
En attendant, très belle soirée
à vous tous et toutes qui nous suivez..
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.

vendredi 10 FEVRIER ....................
samedi 11 février..................

Ah...quelle épopée...
Pas de nouvelles vendredi, certes....
mais c'est pour mieux en donner samedi.
et...quelles nouvelles....nous nous sommes dépassés...
ça a commencé vendredi matin...
Ali et son 4x4 sont venus nous chercher.

Pour seuls bagages, des tenues chaudes
utilisables de jour comme de nuit.
Nous partions à l'aventure dans le désert du Sahara
par les pistes..
pour d'abord... 150 kms environ de tape cul..
sur sable,cailloux, ornières...
dans les zones arides comme dans les palmeraies.

Petit arrêt à Tamegroute, village de potiers

puis...
Nous traversons des oueds,
empruntons des pistes du Paris Dakar..
sautons, retombons, resautons....
Odile et Brigitte...ça les fait beaucoup rigoler..
Pascal et Marc restent plus sages...
leurs émotions, ils ont plus de mal à les montrer...
peu importe, tout le monde est enchanté.

Pour déjeuner,
nous nous arrêtons au milieu de nulle part...
Nous sommes reçus dans une famille nomade.
Nous ne verrons que deux membres de la famille,
une femme plutôt jeune nous semble t'il
et un homme âgé.
les autres étant partis surveiller les troupeaux...
dans la montagne.
Autour de nous, deux ânes, un dromadaire,
beaucoup de chèvres et de chevreaux, des poules...
quelques abris en dur ou en toile...

La jeune femme nous invite à la suivre dans la cuisine..
une petite cabane de moins de 2 m3.
Nous n'y tenons pas debout,
difficile de nous plier autant qu'elle.

au sol, 3 cailloux et un foyer encore chaud au milieu...
un tissu et une planche de bois.
Sur le tissu, de la pâte à pain, de la farine..
et à côté dans un plat
un mélange de carottes, oignons et épices.

Elle étale avec les mains une boule de pâte à pain..

puis la recouvre d'un peu de son mélange épicé...
Elle refait une autre boule plus petite
qu'elle étale de la même façon..
la pose sur la première avant de tartiner du mélange épicé.

Elle recommence une troisière fois
avant de pincer la pâte du dessous vers le dessus...
ça forme à nouveau une boule qu'elle applatit avec la main
avant de la recouvrir de torchons le temps de la faire reposer...

En attendant, nous nous installons dans une autre tente
pour y boire un thé accompagné de dattes très sucrées...

Pendant ce temps, Ali, notre chauffeur, dans une tente à côté
coupe des légumes en petits carrés
pour une salade marocaine toute fraiche.

La pâte à pain est levée,
la femme nomade nous entraine vers un foyer...
des branches grossières sur un tas de sable chaud..
chauffé par les braises précédemment posées...
Elle creuse le sable avant d'y enfouir son pain farci...
Sous l'effet de la chaleur, celui gonfle...
nous voyons le sable monter mais le pain est caché....

30 mn environ après, il sera cuit...

juste un petit balayage de la cendre sur le pain..
et nous avons pu le manger.
un pur délice. Que du bonheur à ajouter..
Ali amène sa salade marocaine...
Ah zut, il a confondu poivrons et piments...
il nous suffit d'écarter ce qui pique pour nous régaler.
Mais Ali n'a pas fait que préparer la salade,
il a aussi fait griller des brochettes de dinde

Un régal...ce bon repas et le contexte dans lequel
nous l'avons savouré...

Ceci fait, nous reprenons la piste..
ça saute, retombe, resaute...
Odile et Brigitte continue de rigoler...
d'ailleurs elle feront ça toute la journée.
A 16h nous arrivons au camp de base..
au milieu des dunes de chigaga...dans le Sahara.

on nous attribue deux chambres à coucher..
dans des tentes avec grand lit, table de nuit
et sans autre mobilier...
Le sol en tapis est doux sous les pieds...

On nous appelle pour le goûter...
eh oui...nous n'y comptions pas et pourtant...
petit thé et gaufrettes pour accompagner...
dans une grande tente servant de salle à manger.

Pas le temps de s'éterniser...
Ali nous prévient
que le chamelier est dispo
et que 4 dromadaires nous attendent ..
ça c'est surtout une idée des Jaudouin..
les Olivier étant plus réservés sur ce sport haut perché...
Nous rejoignons donc les chameaux un peu impressionnés..

chacun arrive à y grimper sans trop de difficulté...
Bon...Ali a un peu aidé Brigitte à grimper...
mais de la situation il n'a pas abusé..
il ne l'a pas poussé par les fesses mais par les pieds.

La ballade peut commencer..
il est 17h...le temps est un peu brouillé...
le coucher de soleil espéré ne pourra pas être admiré...
peu importe, la caravane peut s'ébranler.
Les dromadaires sont attachés les uns derrière les autres.
Odile sur le premier, puis Brigitte, Pascal et Marc...

Pendant 1h et 20mn nous allons dromader...
montant au rythme des dromadaires
sur les dunes et descendant dans les fossés...
Heureusement, nous pouvons nous cramponner...
c'est souhaitable pour ne pas tomber.
Il se pourrait qu'on nous entende rigoler
jusqu'en Algérie à une 40ène de kms de Chigaga.

1h ça peut aller mais 1h20...ça commence à tirer...
Les dromadaires sont épais
les jambes il faut les écarter...
Brigitte commence à angoisser pour l'arrivée...
elle commence fortement à s'enkyloser..
la crampe menace d'arriver...
Le vent commence à nous glacer..
le chamelier est tout content de nous promener...
enfin, le camp est en vue...
nous voilà arrivés.
Odile tel un cabri
descend du dromadaire sans difficulté...

Pour Brigitte ...
impossible de descendre sans hurler...
contrainte et forcée,
elle finit par tomber dans les bras du chamelier
et se retrouve à terre ...enfin soulagée.

Pour Pascal et Marc la descente se fait sans difficulté.

Après une petite pause bien méritée
dans la tente salle à manger..
on nous apporte le diner...
la tente est peu éclairée..
En plein désert, il n'y a pas l'électricité...
quelques panneaux solaires, quelques ampoules
et des bougies pour nous éclairer...
soupe de lentilles, tajine de boeuf, fruits...
nous commes comblés...

Dehors, une pluie fine s'est mise à tomber...
dans le sahara ça n'est pas si souvent..
Alors même si c'est mouillé,
nous sommes privilégiés.
Cette pluie tombera toute la nuit....
Sur le camp, comme commodités..
deux douches froides la plupart du temps
et deux wc...sans chasse d'eau...
remplacée par un seau sous un robinet

alimenté par une cuve...
le seau se remplit goutte après goutte..
dure réalité ...
d'autant que sur de camp, en plus de nous 4
il y a environ 12 dames touristes....
et pas mal d'hommes (guides, chameliers...)
Les places sont chères....et même ce soir,
un wc est bouché...
Pourvu pourvu que cette nuit une envie pressante
ne vienne pas nous perturber...
Très vite tout le monde tombe dans les bras de Morphée..
Nous sommes couchés pour la plupart tout habillés...
les nuits peuvent être glaciales il faut anticiper...
Vers 4h...Brigitte commence à se tortiller...

que faire...sinon patienter..
à 6h...ça n'est plus possible, 
quand faut y'aller, faut y'aller...
n'écoutant que son courage 
une lampe frontale à la main...
car sur la tête, elle ne voit pas à 2 pas...
elle ouvre la porte de la tente....
se faufile dehors...
en pyjama et chaussures au pieds.
Il fait nuit noire, rien ne bouge...
mais on ne sait jamais...
faire pipi dehors pourrait la tenter...
mais sa pudeur vient l'arrêter.
Où sont les toilettes...
il lui semblait qu'elles étaient à côté...
rien...ah si, elles sont plus loin...
vite vite...
faire pipi serait la meilleure chose
qui pourrait lui arriver..
ah oui, il faut remplir le seau d'eau...
bon ça ne sera qu'un quart...
sinon, le temps de remplir, le jour sera levé...
ouf...ça va mieux...

maintenant il faut retourner au lit...
voyons, voyons....
où est la tente où nous sommes logés...
il fait nuit même si la photo le fait oublier.

il semblerait que ce soit la première...
à moins que....
il faut dire que Brigitte a un gène endommagé...
son sens de l'orientation est désorienté...

et c'est toute embêtée qu'elle ouvre la porte..
en espérant que ce soit la bonne..
et oui...c'est bien ça...
ni vu ni connu, la voilà recouchée...
jusqu'au petit matin
où après un petit déjeuner...
Ali, le 4x4 chargé, les Jaudouin et les Olivier
repartent pour rentrer..
ça saute, ça retombe, ça resaute...
ça rigole.
encore 150 kms et nous serons rentrés.

Jamais nous n'aurions pu imaginer
autant de sauteries en seulement 2 journées.
Une belle aventure...nous avons adoré...
Maintenant, nous allons un peu nous pauser...
jusqu'à demain qui sera un autre jour...
aussi beau nous aimons l'espérer.
Pour vous aussi..
beau week-end à vous tous et toutes qui nous suivez..
vous êtes dans nos coeurs et dans nos pensées.